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Changer l'image de l'UPR

  • Photo du rédacteur: UPRD avec VOUS
    UPRD avec VOUS
  • 6 juil. 2020
  • 4 min de lecture

Vouloir à la fois que le représentant de l’Etat reste armé d’une vaste puissance et soit élu, c’est exprimer selon moi deux volontés contradictoires.

Tocqueville - De la démocratie en Amérique (I, 130)

Reconduire les prérogatives du président telles qu’elles sont inscrites dans le statut “Asselineau“ de l’UPR serait une catastrophe pour le Frexit. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, notre objectif serait toujours lié à l’ambition d’un homme qui décide de tout, seul et sans contrôle et sans même avoir le réflexe d’en référer au collectif dont il procède. Le Frexit ne peut être que le résultat d’une adhésion populaire et ne peut pas être porté par un parti où toute contestation du chef est interdite, comme l’a bien montré la vidéo d’Asselineau du 27 avril.

Allier statut despotique de l’UPR et défense du Frexit est pour ainsi dire un oxymore. Le peuple français est historiquement attaché à la lutte pour la liberté et l’égalité. On ne peut pas à la fois accuser l’UE de les lui avoir confisquées et les interdire à nos adhérents.

Nous avons un président, excellent débatteur, très au fait des rouages administratifs et, en 2017,un nombre d’adhérents en progression. Et pourtant, nos médiocres résultats électoraux à la présidentielle et aux scrutins qui ont suivi montrent que l’UPR n’a pas une bonne image dans l’opinion. Pourquoi ? Quelle est cette image ? Vu le rôle d’Asselineau dans la construction du parti, ce n’est pas faire des accusations personnelles que de penser que l’image de l’UPR se confond avec celle d’Asselineau.

Comment est-il vu ? Tout à fait logiquement comme un des derniers avatars de cette grande mouvance gaulliste qui n’a pas compris ou n’a pas voulu voir que le coup d’Etat de 1958 et l’instauration d’une Vème République avaient été le moyen de faire avaler à un peuple français attaché à sa souveraineté, la pilule amère de l’adhésion à la mondialisation des forces productives. L’homme du 18 juin 1940 sert de leurre pour cacher le despotisme des institutions, souhaitées et créées par l’homme de juin 1958.

Un nouveau statut de l’UPR serait l’exemple et la marque que des citoyens ont réalisé qu’ils sont le jouet des privilégiés de la mondialisation qui font croire au peuple que la Vème République est démocratique au prétexte qu’elle a été installée par le sauveur de la France en 1940. Ceci renvoie à une étude complète du coup d’Etat de 1958 et de ses suites, qui ne peut figurer dans ce court exposé et pour laquelle je renvoie au texte “ Contre le peuple, la Vème République“ qui figure dans mon blog (http://fontainedelapolitique.over-blog.com/) et que je mets en pièce jointe, car il est impératif qu’il soit lu. Le gaullisme idolâtre d’Asselineau place l’UPR en porte à faux : d’un coté on se prononce pour le Frexit, de l’autre on approuve la Vème République support institutionnel d’un Président-Despote, inféodé à l’UE

Théoriquement la Charte proclame la neutralité politique de l’UPR. Mais il y a belle lurette qu’Asselineau s’est assis sur la Charte en diffusant son programme de candidat aux présidentielles de 2012. Ce programme politique partisan est présenté dans une petite brochure intitulée Programme de Libération, sous titrée 20 points pour rétablir la démocratie. On est au cœur du système “Asselineau“. Il commence par un belle photo de Charles de Gaulle au micro de la BBC le 18 juin 1940 et par 5 pages consacrées au programme du Conseil National de la Résistance de 1944.

Cette brochure, très bien faite, est une belle supercherie :

- d’un coté, on se réfère à ce fameux programme de la Résistance et tous les 20 points examinés comportent beaucoup de mesures qui ne sont que des rétablissements de réalisations de la IVème République, démantelées par la Vème, ce qui n’empêche pas Asselineau, comme le faisait de Gaulle lui-même, de débiner sans cesse cette République comme pour absoudre la Vème de son despotisme,

- d’un autre coté, le deuxième point abordé, intitulé Eriger la démocratie en principe inaliénable, est un chef d’œuvre d’hypocrisie. Proposant quelques mesures intéressantes, il est muet sur le droit de dissolution de l’Assemblée nationale donné au Président (prééminence de l’exécutif sur le législatif),

sur l’élection du Président au suffrage universel (voir la citation ci- dessus de Tocqueville), sur les lois organiques qui fixent les modalités de scrutins à deux tours, permettant d’assurer la majorité absolue au parti du Président même si ce dernier est fortement minoritaire.

Qui ne dit mot consent. En bon gaulliste, Asselineau se sert du leurre de l’homme du 18 juin et du Conseil National de la Résistance pour amener les adhérents de l’UPR à croire qu’il est l’homme de la démocratie malgré un statut dont le caractère despotique a été étalé au grand jour dans la vidéo du 27 avril . Son maintien à la présidence de notre parti serait aussi le maintien de la contradiction entre l’objectif du Frexit et l’adhésion aux institutions de la Vème République, le maintien de la mauvaise image d’une UPR inconséquente aux mains d’un seul homme.

L’affaiblissement de Macron dû à la faiblesse de la France dans ses moyens de lutte contre le coronavirus offre une opportunité d’en finir avec une république monocratique en perte de vitesse, basée sur l’appel à des hommes providentiels et sur le mépris de la souveraineté du peuple. Profitons de ce moment pour effacer la mauvaise image que nos concitoyens ont de nous en donnant l’exemple du rétablissement de la démocratie au sein de l’UPR.

André Fontaine

Suppléant de la liste “UPRD avec Vous »

 
 
 

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